Le Promeneur
Résumé :
A la faveur des petits événements ordinaires de sa vie professionnelle et personnelle, un quadragénaire se laisse aller à des escapades impromptues au hasard des chemins de traverse qu'offre la grande ville. Cette pulsion vagabonde prend bientôt des allures de cheminement sentimental, ponctué d'images surgies de la jeunesse du promeneur. « Le promeneur », titre de Jirô Taniguchi de 80 pages en format BD, est un titre un peu à part puisqu’il ne possède pas de trame générale. On y suit les différentes « promenades » d’un salaryman quadragénaire. Ce titre nous propose donc 8 « promenades », d’une dizaine de pages chacune. Se laissant porter par ses pensées et ses pas, notre héros va (re)découvrir les quartiers autour de son lieu de travail, sa maison ou les lieux qu’il fréquente habituellement. Il en retirera de longues réflexions sur l’évolution du paysage urbain, ayant tendance à remplacer les quartiers populaires qui séduisent par leur originalité et leurs commerces par de grands gratte-ciels impersonnels, sur l’orientation donnée à sa propre vie et celles de ces anciens camarades et la comparaison avec la situation actuelle, ainsi que tout un tas de petites pensées que les petits commerces indépendants ou les ruelles lui procurent. Taniguchi nous invite ainsi à réfléchir un peu plus sur l’évolution du monde qui nous entoure et aussi à faire, comme son héros, de petites promenades dans nos quartiers, qui regorgent de coins sympathiques parfois injustement méconnus. Dans une interview en fin de volume (comme pour « La montagne magique » du même auteur), Jirô Taniguchi considère la marche comme une liberté. Selon lui, « la promenade ouvre à de nouvelles sensations, de nouveaux sentiments ». A la lecture de ce titre, nous ne sommes pas loin d’en penser de même. Et nous prend alors l’envie d’aller nous promener…